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Gazon toujours vert ? C’est possible !

Vous rêvez d’un beau gazon toujours vert ? C’est le rêve de tout propriétaire de jardin…  Plusieurs opérations sont nécessaires à l’entretien de votre pelouse. Nous vous invitons à suivre ses quelques conseils ou à faire appel à un vrai professionnel pour un résultat optimal.

L’essentiel de l’entretien pour garder un beau gazon toujours vert consiste à :

 Nota bene : La réfection  ou autrement dit le ré- engazonnement partiel et la tonte ouvre droit à un crédit d’impôt de 50% si vous faites appel à nos jardiniers coopérateurs.

La tonte du gazon

Plus la tonte est régulière, plus le gazon conserve un bel aspect. Elle doit permettre de conserver une hauteur constante tout au long de la saison, et d’obtenir un tapis dense.

Physiologiquement, elle permet d’éviter la monte en graines des graminées pour conserver les caractères de l’espèce et de la variété semée. De plus, la tonte facilite l’enracinement et le tallage.

Pour les jeunes gazons, la première tonte s’effectue 3 à  4 semaines après la levée du gazon, selon les conditions climatiques. Avant de tondre, on réalise un roulage afin de rassoir le sol et de bien mettre en contact les racines du jeune gazon avec le sol. On évitera ainsi les marques de pas ou des roues de la tondeuse. Ce roulage se fait de préférence une semaine avant la tonte.

La fréquence de tonte peut varier selon le type de gazon et son utilisation.

La fréquence est déterminée par :

  • la vitesse de croissance des feuilles (en fonction des espèces, de la saison…)
  • la hauteur de coupe : plus elle est faible, plus la fréquence doit augmenter (Les greens des golfs sont tondu tous les jours)
  • le type de gazon : fréquence plus élevée pour un gazon soigné que pour une pelouse rustique
  • les conditions du milieu et de saison

La hauteur de coupe change selon l’utilisation du gazon : plus le gazon est fin, plus la hauteur de coupe sera faible. Elle doit être adaptée à l’état physiologique du gazon, sa composition, son utilisation, la saison et la vitesse de croissance.

La règle générale consiste à couper 20% de la hauteur du gazon à chaque tonte (un tiers).

Les tontes trop sévères :

Des tontes trop sévères peuvent avoir de fâcheuses conséquences. En diminuant de façon importante la surface foliaire on diminue de même la photosynthèse, mais aussi la croissance racinaire (quantité, profondeur, diamètre). Affaiblies, les graminées sont plus sensibles aux attaques parasitaires et aux agressions du milieu (chaleur, froid, sécheresse) ; on peut parler de « scalp » lorsque cela entraine jaunissement et brûlure du plateau de tallage. Enfin cela diminue la résistance au piétinement et à l’arrachement.

Les tontes trop longues :

Inversement une tonte trop longue a aussi ses conséquences car elle favorise la montée en graine et diminue le plateau de tallage.

Le ramassage est obligatoire dans tous les cas pour une réduction de hauteur supérieure à 3 centimètres. Dans la plupart des cas il est recommandé pour des raisons esthétiques et physiologiques : les paquets d’herbes peuvent fermenter et détruire la pelouse en place. Par contre cela devient facultatif pour les gazons tondus ras fréquemment, et inutile pour les tondeuses de types « mulching » qui pulvérisent les déchets. Les brins se décomposent rapidement et restituent au sol de la matière organique. Une scarification est cependant souhaitable.

Technique de tonte :

  1. Régler la hauteur de coupe et la vitesse d’avancement en fonction de la hauteur du gazon.
  2. Réaliser le tour des arbres et l’ensemble des contours et bordures au débroussailleur thermique.
  3. Passer ensuite la tondeuse en bandes parallèles afin de ne pas avoir d’oubli, pour  obtenir un meilleur résultat esthétique, pour ramasser les déchets générés par le rotofil.
  4. Débrayer les roues pour tourner afin de ne pas arracher l’herbe.
  5. Eviter de projeter les déchets sur les massifs ou les allées pour obtenir un résultat des plus soignés.

Le choix du matériel de tonte s’effectue selon plusieurs critères tels que la surface à tondre, le type de gazon, la fréquence de tonte et la topographie du site. Pour une bonne finition, il est important d’utiliser une débroussailleuse.

Les principaux systèmes de coupe sont la lame hélicoïdale, la lame horizontale rotative, les couteaux mobiles sur un axe rotatif, la faucheuse ou barre de coupe (pour les prairies et non les gazons) et les appareils portables comme les débroussailleuses.

Les tondeuses rotatives poussées sont des appareils légers, dont la lame est de petite dimension, le panier de ramassage de petite contenance, et leur puissance limitée ne permet pas de tondre l’herbe trop haute. C’est donc un appareil à réserver aux petites superficies (de 300 à 500 m²).

Les rotatives auto tractée à une lame sont munies de paniers de plus grandes dimensions. De conception plus robuste, ils permettent d’aborder des surfaces plus grandes (de 500 à 3 000 m²). Les appareils à plusieurs lames sont destinés aux espaces de grandes dimensions (de 3 000 à 10 000 m²) ; munis ou non de panier de ramassage, leur principal atout est le rendement élevé qu’ils permettent, même sur l’herbe haute. Ils sont souvent très maniables, bien que plus encombrant.

Les rotatives auto portées sont équipées de plusieurs lames, et permettent donc un plus grand rendement. Elles offrent généralement plusieurs vitesses d’avancement, ce qui permet d’adapter la vitesse de travail en fonction de la hauteur de l’herbe. Le travail est moins pénible grâce à  la position assise du conducteur et leur panier de grand volume.

La fertilisation pour un gazon bien vert

C’est une opération très importante pour garantir la bonne pousse du gazon et sa pérennité sur plusieurs années, ainsi que pour éviter le développement des mauvaises herbes et de la mousse. En effet lorsque l’on tond, le ramassage est réalisé dans pratiquement tous les cas. Or, il s’agit d’exportation de matières organique qui ne sera pas restituée à la plante directement, ce qui provoque un appauvrissement progressif du sol. Par ailleurs, les graminées modernes sont plus exigeantes en nourriture que les espèces types pour profiter de toutes leurs qualités.

Les objectifs d’une fertilisation rationnelle seront donc :

  • De compenser les prélèvements en éléments fertilisants.
  • D’assurer une présence suffisante mais sans excès de tous les éléments minéraux indispensables au moment voulu.
  • D’éviter les déséquilibres ou les excès d’élément.

On est donc obligé, selon les objectifs de l’entretien et de l’usage qui en est fait, de fertiliser le gazon pour restituer la partie exportée par la tonte.

Avec un engrais à action lente et progressive, 2 épandages, parfois 3, suffisent à couvrir les besoins du gazon :

  • En avril/mai : juste après la pousse naturelle du gazon.
  • Fin octobre : début novembre, entre 0° et 10° les racines continuent à pousser et ont donc besoin d’azote pendant tout l’hiver.
  • Eventuellement en juillet / aout / dans le cas des gazons à forts besoins et en dehors des fortes chaleurs.

L’amendement

A l’inverse des amendements qui agissent sur l’aspect physique du sol en modifiant sa structure, les fertilisants jouent un rôle sur la chimie de la terre, en augmentant la quantité des sels minéraux disponibles. La plupart des engrais du commerce sont composés des trois substances principales : l’azote (N) qui va permettre la pousse du gazon, l’acide phosphorique (P) qui favorise le développement racinaire, et la potasse (K) qui joue un rôle important dans l’activité chlorophyllienne et augmente la résistance du gazon au froid, aux maladies et au piétinement.

4 catégories d’engrais

Selon les éléments dont ils sont composés, on peut distinguer 4 catégories d’engrais :

  • les organiques proviennent de matières vivantes à l’action lente car ils doivent subir une transformation par les micro-organisme du sol pour devenir assimilables
  • les minéraux proviennent de substances minérales puisées dans le sol
  • les organo-minéraux associent des substances organiques et minérales, leurs action est progressive et sont souvent bien tolérés par les plantes
  • les engrais de synthèse ou chimique ont des formulations adaptées aux besoin spécifiques des cultures et peuvent être enrichis en oligo-éléments et en substance de compléments comme la magnésie.

Certains de ces fertilisants ont une action coup de fouet, utilisés au printemps pour stimuler la croissance ; d’autres ont une action prolongées car ils contiennent de l’azote sous forme nitrique et ammoniacale ; enfin il existe des engrais longue durée dont la formulation complexe libère l’azote progressivement au fur et à mesure des besoins de la plante.

La plupart des fertilisants sont présentés en granulés que l’on jette en pluie fine sur le sol et prenant bien soin de les répartir uniformément. Ils sont enfouis par un léger griffage. Il est bon de prévoir un arrosage si le sol est sec afin d’éviter les risques de brûlure.

Les opérations d’entretien culturales

Cela consiste à réaliser des travaux d’amélioration du sol en profondeur ou en surface pour favoriser le développement des racines et la régénération du gazon.

L’aération

L’aération a pour objectifs d’améliorer la structure de la couche superficielle, d’améliorer les échanges gazeux et la croissance des racines, de favoriser la vie microbienne et la décomposition de la matière organique, d’augmenter la pénétration de l’eau et décompacter le sol.

On enlève des carottes de terre ou on réalise des trous sur une profondeur de 10 à 20 centimètres de profondeur. Mon grand père utilisait des petites planches cloutées qu’il se fixait aux pieds.

Selon l’état du sol, il faut aérer durant la période de végétation : au printemps ou à l’automne. Pour les gazons d’agréments cette opération n’est pas indispensable. On fait toujours suivre cette opération d’un sablage et/ou d’une fertilisation.

Le décompactage

Le décompactage régénère la structure du sol lorsqu’il subit un piétinement important. Cette opération est donc réservée aux terrains de sport surtout s’ils sont argileux. Un ensembles de broches montées sur un vilebrequin pénètrent dans le sol et le soulève. Un sablage est ensuite effectué à raison de 50 kg/m².

La scarification

La scarification est nécessaire en cas de feutrage important provenant de l’absence de dégradation des déchets fibreux. Son accumulation à la surface du sol est néfaste au bon développement des graminées. Il est causé par un pH trop bas, un mauvais drainage et aération, la présence de graminées fines feutrant naturellement (agrostis, fétuques rouges, pâturin naturels…) ou la suralimentation en azote.

Si une épaisseur de feutre de 5 à 10 millimètres est souhaitable pour une meilleure élasticité, un sol moins boueux, un excès cause une mauvaise pénétration de l’eau, des engrais,  une mauvaise aération et une baisse en vigueur des graminées.

On réalise alors des saignées dans le sol sur une profondeur pouvant aller jusqu’à 5 centimètres, au delà  il s’agit d’aération. Le scarificateur sectionne le feutre en surface.

On procède deux fois par an : au printemps après les premières tontes et en automne pour fortifier le gazon avant l’hiver ou avant toute opération de rénovation de votre pelouse. De préférence sur un terrain humide mais non détrempé, la scarification doit se faire en passage croisés pour éviter toute zone non scarifiée. Les déchets doivent impérativement être ramassés soit par le scarificateur muni d’un bac soit par la tondeuse.

La scarification facilite la pénétration des engrais dans le sol pour une meilleure assimilation par les racines. Elle aère superficiellement le sol et augmente l’activité bactérienne, facilite la colonisation et la multiplication des graminées en coupant les rhizomes.

L’entretien du gazon est une prestation qui peut vous faire bénéficier de 50% de crédit d’impôt si vous faites appel à un jardinier Pros, n’hésitez pas à les consulter !