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Le fauchage tardif : une solution adoptée par tous ?

Depuis plus de dix ans, le nombre de communes, de villes et de départements intéressés par la fauche tardive ne cesse d’augmenter. Même L’État, lui aussi s’y est lancé. Le principe est simple : réduire le contact direct de l’être humain avec la végétation et les faire pousser afin de permettre à la biodiversité de profiter de tous ses droits. Grâce aux jardiniers professionnels, découvrez comment le fauchage tardif peut lutter contre l’appauvrissement des espèces animales et végétales.

Le fauchage tardif en une définition

Fauchage tardif, fauche raisonnée, gestion différenciée, etc. Quel que soit le nom, c’est la pratique qui nous intéresse. Par définition, le fauchage tardif consiste à nettoyer les zones les plus proches des routes en les débarrassant des broussailles qui les ont envahies.

La fauche tardive se pratique généralement en mois de juillet, mais dans les régions montagnardes, elle est reportée à la fin de la période d’été. Ce processus de jardinage doit prendre en compte une séquence d’impératifs rigoureux.

Il est essentiel de définir la période du fauchage en fonction de l’implantation géographique pour ne pas perturber et mettre en danger la sécurité routière. Il nécessite également de recenser les plantes indésirables sur les zones concernées et de reconnaître la nature des sols.

Pourquoi effectuer le fauchage tardif ?

Le fauchage tardif demeure très important grâce aux règles rigoureuses auxquelles il doit répondre. En effet, le cycle de la nature est non seulement très respecté, mais il reprend surtout son rythme normal.

Pour les plantes par exemple il permet de mener à bien leur reproduction en favorisant leur cycle végétatif. La fauche tardive facilite également l’implantation de certaines plantes fragiles telles que les orchidées sauvages… et garantit les niches écologiques.

Concernant la faune, elle leur permet de trouver la nourriture dont ils ont besoin pour survivre.

Les avantages du fauchage tardif

Une augmentation d’insectes pollinisateurs

Suite à une expérience de fauchage tardif, les résultats ont été parfaitement convaincants. Sur 250 kilomètres de routes et plus encore, on a constaté 30% d’insectes pollinisateurs différents comme les abeilles, les bourdons… en plus.

En entrant dans le détail, cette expérience a montré que le fauchage tardif favorise la pollinisation.

En effet, les endroits fauchés tardivement attirent les insectes pollinisateurs, car ces derniers peuvent pleinement profiter des ressources alimentaires que leur procurent ces zones. Surtout à partir du mois de mai jusqu’en juillet, c’est pendant cette période que la production florale demeure très abondante et devient beaucoup plus favorable aux pollinisateurs.

Une grande diversité d’espèces

Pendant l’expérimentation faite dans le Val-d’Ille, rien n’a été mis à l’écart. Au contraire, tout a été évalué : la faune, la flore, le bilan énergétique, les résidus de fauche, etc. On a pu constater une quantité élevée et une grande diversité d’espèces de plantes et d’insectes.

Cette variété d’espèces se présentait en fonction du tronçon qui se trouve soit près d’un endroit cultivé soit près d’une prairie permanente. Par ailleurs, on a également remarqué un bilan énergétique favorable.

Même s’il fallait un transport supplémentaire des herbes du lieu de fauchage vers les méthaniseurs, l’énergie obtenue excède largement celle qui est consommée.

Les déchets de fauche pour la production de fuel

Selon Mickaël Laurent, responsable du développement de l’association, les effets sont systématiques. Après avoir observé l’expérience à 360 degrés, on a constaté que le fauchage tardif n’est pas seulement bénéfique pour les insectes pollinisateurs et pour les plantes, mais il présente également un bénéfice important dans la diffusion des gaz à effet de serre.

Le fait d’exporter quelques déchets de fauche en plus de la méthanisation a pu produire de nombreux litres de fuel, et ce, nettement supérieur à la quantité consommée.