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Culture sur couches chaudes : Une pratique ancestrale

C’est vos petits semis qui vont être contents !
Technique culturale ancestrale et remise au gout du jour grâce à la permaculture, la culture sur couche chaude vous permettra d’hâter vos semis avant même la fin des gelées. Avec les conseils de nos jardiniers professionnels découvrez les principes, quand, comment et avec quoi réaliser une culture sur couche chaude

Principe de la culture sur couche chaude

Dans la plupart des pépinières ou chez les maraîchers, les semis, les boutures, les greffes… sont favorisés par l’utilisation de châssis chauffés électriquement afin de démarrer la croissance végétale avant le début du printemps. La culture sur couche chaude utilise le même principe de chaleur pour maintenir une température supérieure à la température environnante. Ce qui change c’est la source d’énergie : électricité contre fermentation naturelle.

En effet la culture sur couche chaude utilise la chaleur produite par la décomposition de la matière organique. Cette chaleur dégagée au niveau du sol sera maintenue autour des plantes par un châssis ou des cloches.

Quand démarrer une culture sur couche chaude ?

C’est donc pour palier au froid et aux gelées hivernales que l’on utilise les couches chaudes. C’est pourquoi nos jardiniers pros vous recommandent de les mettre en place pour le mois de janvier/février ; elles seront utilisées jusqu’en mars/avril.

Comment réaliser une culture sur couche chaude ?

Cela demande un peu de matériel : l’idée étant de mettre en place une couche, de 30 à 60 centimètres, de matière organique fraîche à décomposer. Vous pouvez choisir entre creuser une fosse de même profondeur, ou fabriquer un coffrage de même hauteur. Cette deuxième option a l’avantage de surélevé les cultures, mais la perte de chaleur par les parois est plus importantes aussi et demandera une meilleure isolation. Une orientation plein sud vous permettra de bénéficier au mieux de la chaleur et de la lumière du pâle soleil d’hiver.

Un matériau drainant tapissera le fond, par exemple des graviers, des billes d’argiles, et un peu de sable pour ne pas favoriser l’accumulation d’eau et le pourrissement. Puis vous remplirez cette fosse de matière organique fraîche. Le plus couramment utilisé est le fumier de cheval : riche, produisant une forte chaleur et facile à se procurer dans les centres équestres ; mais le fumier de cheval a l’inconvénient de contenir les vermifuges et autres médicaments donnés aux chevaux. Il est possible, voire conseillé de le mélanger à de la paille et/ou divers débris végétaux. Cette couche devra être tassée et copieusement arrosée mais non détrempée (en la pressant dans la main, l’eau ne doit pas ruisseler).

Par-dessus cette couche de matière en décomposition, on installe un châssis à semis, que l’on rempli de 20 centimètres de bon terreau.

Pour garantir une bonne isolation, on pourra utiliser de la paille ou du fumier sur les bords du châssis, et des paillassons sur les vitres (que l’on installera pour les nuits les plus fraîches sans oublier de les enlever durant la journée).

La montée en températures se produits dans les 7 à 15 jours après l’installation : c’est le « coup de feu », la température peut atteindre jusqu’à 70°C. En suite la température redescend progressivement et se stabilise autour de 20 à 25°C pendant un mois environ. C’est durant cette période que l’on pourra profiter de la chaleur pour les semis, directement dans le substrat du châssis ou en godets, terrines… En suite la température redescendra vers 15°C, mais vous pourrez bénéficier d’une petite rallonge en faisant un trou avec un pique de 60 à 90 centimètres de long. Cet apport d’air dans la couche chaude permettra de relancer la vie bactérienne et de faire remonter un peu la température. Il est aussi important de noter que cette couche chaude demandera un peu de vigilance. Le contrôle régulier de la température, à l’aide d’un thermomètre à terreau, vous évitera bien de déconvenues. De plus l’aération régulière du châssis évitera l’apparition de maladies cryptogamiques.

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photo prise sur le site « plandejardin-jardinbiologique ».