Un gendarme inoffensif
Nous connaissons tous le gendarme, petit insecte rouge et noir vivant dans les jardins. Les enfants en particulier sont souvent fascinés par ces petites bêtes. Redécouvrez grâce aux jardiniers paysagistes ces insectes dont on ne connaît pas grand chose et qui sont pourtant si utiles au jardin.
Le gendarme, une punaise colorée et inodore
Le gendarme a pour nom latin « Pyrrhiciris apterus ». Il possède de nombreux surnom, comme « suisse » ou « cherche midi ». En Angleterre, il est appelé « punaise de feu », « fire bug » en anglais.
Il appartient aux hémiptères, sous catégorie des hétéroptères. Le gendarme fait partie de la famille des Pyrrohcoridaes. Il fait environ 1 centimètre de long, son corps est ovale et aplati. Comme tous les insectes, il possède trois paires de pattes ainsi que de longues antennes.
Sa carapace est rouge et noir, il en existe plusieurs variantes : plus il fait chaud, plus la quantité de noir sur son dos sera importante. Les motifs présent sur sa carapace ont pour vocation d’effrayer les prédateurs. Son abdomen est, quant à lui, entièrement noir.
En latin, apterus signifie « qui ne possède pas d’aile ». Ce n’est toutefois pas vrai pour le gendarme qui possède de courtes ailes, mais qui reste incapable de voler. Cette punaise terrestre est inodore, contrairement à sa cousine la punaise des bois.
L’alimentation variée du gendarme
Cette punaise au corps de feu vit en Europe, autour du bassin méditerranéen, et uniquement dans les régions à climats tempérés. On peut en trouver autour des tilleuls, des mauves et des hibiscus.
Il se nourrit de plante, sans jamais causer de dégâts aux plantations : il possède un appareil buccal de type piqueur-suceur. Incapable de grignoter les plantes, il en est parfois accusé. Ceux sont souvent d’autres bêtes plus discrètes qui causent ces dégâts.
Polyphage, le pyrrhocore est à la fois phytophage et nécrophage. Il se nourrit des cadavres des insectes, mais aussi d’œuf et de petites bestioles vivantes qui peuvent causer du tort à votre jardin comme les cochenilles et les pucerons.
Il vous aidera pour lutter efficacement et naturellement contre les parasites, vous pouvez donc les laisser s’installer sur votre terrain.
Mode de vie et reproduction
Malgré ce que l’on peut penser, les pyrrhocores ne sont pas des insectes sociaux. Ils sont simplement attirés par les mêmes endroits chaud autour des plantes qu’ils actionnent et comme ils se supportent très bien les uns les autres, on peut souvent les observer en énorme tas, et ce, particulièrement en automne.
En hivers, le gendarme hiberne. Il se réfugie sous des pierres ou sous les écorces des arbres. Vous pouvez laisser des feuilles mortes aux pieds des arbres, ils s’en serviront de refuge durant les mois frais. Il se peut, plutôt rarement, qu’il tente d’hiberner à l’intérieur d’une maison. Si tel est le cas, ramassez le sur une petite feuille de papier, et relâchez le dans votre jardin.
La fin de l’hibernation à lieu entre mars et avril. C’est au début du printemps qu’à lieu l’accouplement. C’est à ce moment-là qu’on peut les observer accrochés par le postérieur, ils peuvent rester ainsi pendant plus de 20 h. La femelle pond ensuite une cinquantaine d’œufs. Ils sont à l’abri sous des pierres, sous l’écorce dans un arbre ou parfois juste sous la surface de la terre et deux semaines plus tard, ils éclosent.
Les larves sont orange ou rouge et évolue petit à petit jusqu’à la fin de l’été. Quelques mois plus tard, les jeunes adultes rentrent en hibernation et le cycle recommence.
Si vous êtes un ou une amoureuse du jardinage, vous pouvez souvent observer ces petits insectes. Vous saurez maintenant qu’en plus d’être inoffensifs, ils vous aident à créer un écosystème équilibré. Laissez-les s’installer, ils font partie des remèdes naturels contre les parasites qui, eux, abîment réellement vos plantes.
Le saviez-vous, l’entretien de votre jardin peut ouvrir droit à 50% de crédit d’impôt en faisant appel à un professionnel qualifié et agrémenté. Demandez plus d’informations !
3 Responses
Bonsoir .Mes roses trémières en sont saturées . Je pensais jusqu’à maintenant que les tâches jaunâtres sur les roses trémières étaient dues aux gendarmes . Je me contente d’enlever les feuilles atteintes sans les déposer au compost .
Quelqu’un peut il me prouver que ces attaques systématiques contre les roses trémières ne sont pas du fait des gendarmes ?
Bien cordialement.
DA
Bonjour, merci de nous lire. Concernant les taches jaunâtres, Les feuilles des roses trémières se pigmentent-elles de petites ponctuations orangées ? Sur leur revers, des sortes de verrues ou de pustules de couleur rouille se sont-elles formées ? A votre écoute.