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Définition

Le terme hydroponique provient du latin

  • « hydro » (eau)
  • « ponos » (travail)

Autrement dit « le travail par l’eau ».

C’est une technique horticole très ancienne qui permet de procéder à une culture hors-sol. Les Professionnels du Jardin nous expliquent tout ce qu’il faut savoir sur ce type de culture.

La terre est alors remplacée par un substrat inerte et stérile, comme les fibres de coco ou les billes d’argiles. Le concept a été « réinventé » à l’université de Berkeley, en Californie en 1930, par le Dr. W. E. Gericke.

Afin de pallier le manque de nutriments contenus habituellement dans une terre horticole, il va falloir que le cultivateur régule lui-même la composition des solutions nutritives.

Heureusement, il existe dans le commerce des solutions nutritives parfaitement adaptées et depuis longtemps mises au point (voir plus loin la liste des engrais à utiliser).

Du fait de l’absence de terre, la qualité de l’eau est essentielle à un bon fonctionnement et surtout indispensable pour obtenir un bon rendu. Pour être pleinement efficace, le système hydroponique doit être automatisé.

Quoiqu’un certain nombre de plantes comme le riz, les nénuphars ou certaines plantes carnivores se soient bien adaptées à des milieux peu oxygénés ou même stagnants, la majorité montre peu de tolérance à la déficience (manque) en oxygène.
En effet, quand une plante manque d’oxygène dans sa zone racinaire, elle s’asphyxie, même si elle est parfaitement arrosée. Une cause récurrente de mortalité de plantes d’appartement est justement due à un excès d’arrosage. C’est aussi ce qui se passe souvent en « hydroculture » (à ne pas confondre avec l’hydroponie), un système de culture en bacs à mèches qui trempent dans une solution nutritive généralement « dormante ».

 

La culture en Hydroponie

Ce qu’il faut savoir, c’est que quel que soit le milieu dans lequel poussent les plantes, terre, air ou eau, elles absorbent leur nourriture sous forme d’ions dissous en présence d’oxygène.

Dans l’eau, au fur et à mesure que la nourriture et l’oxygène sont consommés, il faut les remplacer. C’est le rôle de l’hydroponique, système de culture hors terre, qui stimule la croissance de la plante en contrôlant les quantités d’eau, de minéraux et surtout d’oxygène dissous dans la solution nutritive.

En règle générale, l’hydroponie propose de nombreux avantages :

  • gain de place
  • de propreté
  • maladies et insectes nuisibles moins fréquents
  • excellente croissance
  • floraison luxuriante
  • récolte de qualité
  • écologique

La culture Hors-sol avec la méthode d’hydroponie consomme entre 70 et 90 % d’eau en moins que dans une culture classique.

On éliminera de suite la laine de roche car considérée à juste titre comme non écologique et dangereux pour la santé.

L’hydroponie n’est pas une simple technique, mais un ensemble de façon de cultiver hors sol. 

Le principe

C’est avant tout la culture de plantes réalisée sur substrat neutre et inerte :

  • sable
  • pouzzolane
  • billes d’argile
  • fibre de coco

 

Ce substrat est régulièrement irrigué d’un courant de solution qui apporte les sels minéraux et nutriments essentiels à la plante.

Ce procédé a de nombreux avantages :

  • moindre consommation d’eau
  • croissance contrôlée et rapide
  • moins d’attaque de nuisibles du sol
  • meilleure maîtrise de la précocité

 

La culture hydroponique permet également une automatisation de la culture :

  • température
  • éclairage
  • contrôle du pH et de la concentration en éléments nutritifs du liquide

 

L’hydroponie est très présente en horticulture et dans la culture forcée de certains légumes sous serre.

Cette technique de culture s’est développée pour aboutir aujourd’hui à l’aéroponie : 

  • Définition : l’aéroponie est une forme de culture hors-sol et l’un des fronts de recherche les plus récents et prometteurs dans le secteur agricole en général et l’horticulture en particulier.
  • En aéroponie, les fonctions de support et d’approvisionnement en eau et en éléments nutritifs, habituellement remplies par le sol, sont assurées par des «supports de plantes», généralement en matière plastique, et par des vaporisations permanentes (brouillard) de solutions nutritives à base de sels minéraux tournant en circuit fermé au moyen d’une pompe. On a donc à la fois 100% de disponibilité en eau et 100% de disponibilité en air, d’où les performances de croissance.

 

Et depuis très récemment l’ultraponie :

  • Définition : c’est un nouveau système aéroponique amélioré, basé sur un fin brouillard produit par un brumisateur à ultrasons. Le brumisateur à ultrasons est un appareil électrique possédant des membranes de céramique qui vibrent à une certaine fréquence (1,65 MHz) soit plus de un million six cent mille vibrations à la seconde ; lorsque l’eau passe dessus, elle est littéralement transformée en brouillard fait de gouttelettes extrêmement fines (moins de 5 microns). L’appareil placé dans le réservoir est sur une sorte de bouée qui le maintient entre 3 et 4 cm de la surface. Les racines des plantes poussent dans des bacs opaques ressemblant à d’énormes tubes.
    Les racines sont alimentées en dessous par le brouillard fait de ces très fines gouttelettes formant ainsi un milieu composé d’eau et d’oxygène directement assimilable par les pores des racines.

Ces techniques permettent d’accélérer le processus de maturation des fruits grâce à un rythme nycthéméral (en écologie : terme pour désigner une alternance d’un jour et d’une nuit correspondant à un cycle biologique de 24 heures) plus rapide et permet plusieurs récoltes par an.

Le concept de base est assez simple : quand les racines d’une plante sont suspendues dans une eau en mouvement, elles absorbent l’oxygène rapidement. Si la teneur en oxygène est insuffisante, la croissance de la plante va être lente. Mais si la solution en est saturée, la croissance de la plante va s’accélérer.

Le rôle du cultivateur est de coordonner l’apport en eau, en engrais et en oxygène avec les besoins de la plante de façon optimale, pour obtenir un excellent rendement et des produits de la meilleure qualité.
Pour cela il doit tenir compte d’un certain nombre d’autres facteurs comme :

  • la température
  • le taux d’humidité
  • l’intensité de la lumière
  • le niveau de CO2
  • la ventilation
  • la génétique de la plante

 

Ses applications sont multiples et ses avantages aussi :

  • L’utilisation optimale du potentiel génétique d’une variété.
  • Un meilleur contrôle de la nutrition de la plante.
  • Une nette amélioration du rendement et de la qualité.
  • Un raccourcissement significatif du cycle végétation/production pour certaines espèces.
  • Une utilisation plus efficace de l’espace.
  • Un excellent taux de réussite en propagation.
  • Une importante économie d’engrais, et surtout d’eau, dans une planète qui commence à en manquer sérieusement.
  • Une absence totale d’herbicides, bien sûr. Souvent on utilisera la lutte intégrée pour éviter fongicides et pesticides.
  • La vigueur et la durée de vie exceptionnelles de plantes démarrées en hydroponie puis transplantées en terre ouvrent des perspectives commerciales énormes, surtout dans le domaine de la plante en pot.

 

 mais aussi quelques inconvénients : 

  • Elle peut servir pour la culture en masse, et produire des tomates sans goût et des roses sans parfum. Mais elle peut aussi donner des produits de la meilleure qualité nutritive, parfumés et gorgés de saveur.
  • Elle peut être un facteur de pollution, si les rejets ne sont pas maîtrisés.

 

De quoi se nourrissent les plantes?

Les plantes se nourrissent en absorbant un certain nombre de sels minéraux.

Elles le font dans des proportions différentes en fonction de leurs besoins et de leur cycle de croissance.

Ces sels sont essentiellement les éléments primaires :

  • azote (N)
  • phosphore (P)
  • potassium (K)

 

Les éléments secondaires :

  • calcium (Ca)
  • soufre (S)
  • et magnésium (Mg)

 

 Et les oligo-éléments :

  • bore (Bo)
  • cuivre (Cu)
  • fer (Fe)
  • chlore (Cl)
  • cobalt (Co)
  • manganèse (Mn)
  • molybdène (Mo)
  • silicium (Si)
  • et zinc (Zn)

 

Le tout est absorbé sous forme d’ions dissous dans l’oxygène de l’eau.

Voilà de quoi se nourrit la plante, que ce soit en terre ou en hydroponie, qu’elle soit cultivée avec un engrais biologique ou minéral.