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A ce jour sont connues plus de 500 espèces de plantes carnivores. Cependant leur raréfaction à l’état naturel dû à la destruction de leur milieu naturel (déforestation, collecte sauvage d’espèces rares) et aussi la pollution (insectes contaminés par des métaux lourds et/ou toxiques contaminant les plantes) nous pousse à attirer votre attention sur ces plantes pour le moins surprenantes.

Les plantes carnivores se distinguent du reste du règne végétal par leur capacité à attirer, capturer et digérer leurs proies, système développé pour trouver une ressource supplémentaire d’éléments nutritifs (azote et phosphore surtout). En effet, présentes sous presque toutes les latitudes, les plantes carnivores poussent essentiellement dans des sols pauvres en azote et en phosphore, comme dans les tourbières où le sol très pauvre en éléments nutritifs (d’où le développement de la carnivorité) et acide. La nutrition carbonée et la production de sucres se font par la voie classique de la photosynthèse, comme chez la plupart des végétaux dits supérieurs. Les plantes carnivores fixent ainsi le dioxyde de carbone de l’air, en présence de lumière, et absorbent l’eau et sels minéraux par leurs racines. Les proies qu’elles capturent ne sont que des sources complémentaires d’azote et de phosphore. Ainsi, les pièges (actifs ou passifs) sont, dans la plupart des cas, des feuilles modifiées, par exemple l’outre de capture des Utriculaires, l’urne des Népenthès, ou encore les mâchoires des Dionées, en passant par les poils gluants des Rossolis, etc…

Entretien :

Il est très important de limiter au maximum les manipulations.

Le substrat, constitué de 2/3 de tourbe blonde de sphaigne pour 1/3 de sable non calcaire, doit toujours être maintenu humide par un apport régulier, d’eau de pluie, ou d’eau déminéralisée (celle du fer à repasser si elle ne contient pas de parfum) et en aucun cas l’eau du robinet ou minérale qui contiennent toutes deux beaucoup trop de minéraux.

La majorité des plantes carnivores ne réclament pas de taille, mais la suppression des parties mortes, en plus de l’aspect esthétique contribuera à éviter le pourrissement et l’apparition de maladies. Pour les plantes élevées en extérieur, dès la fin de l’hiver vous pouvez retirer les feuilles de l’année passée afin de favoriser le redémarrage de la croissance. Quant aux plantes d’intérieur un rempotage tous les 3 à 4 ans suffit dans de bonnes conditions de culture.

Les plantes carnivores demandent très peu voir pas d’engrais. Donc, avec extrême parcimonie, vous pourrez utiliser un engrais foliaire (par aspersion des feuilles) pour orchidées ou tillandsias en divisant les doses par 2. Vous n’aurez pas non plus besoin de nourrir vos plantes en leur servant des insectes car elles ont développé des systèmes très efficaces pour les attirer naturellement.

Emplacement

La plupart des plantes carnivores demandent beaucoup de lumière, et si possible une lumière « naturelle » mais non brûlante. Ainsi en extérieur il faudra les protéger d’éventuel « coup de soleil » ; en intérieur, une fenêtre ensoleillée près de laquelle on rapprochera la plante en hiver et l’éloignera en été.

L’humidité ambiante très importante elle aussi. Ainsi, à fin d’assurer une bonne hygrométrie, une coupelle bien plus large que le pot et contenant des billes d’argile ou encore mieux de la pouzzolane et de l’eau ou un bac à réservoir sera disposée sous les pots. Nos jardiniers professionnels vous déconseillent la pulvérisation car pour être efficace devrait être renouvelée plusieurs fois par jour. En hiver, il faut impérativement réduire, en même temps que la température, l’arrosage et donc l’humidité dans laquelle les plantes vont se trouver.

De plus, les plantes carnivores nécessitent une période de repos (ou dormance) en hiver, pendant laquelle les températures doivent baisser et se situer entre 5 et 10 °C. En extérieur il faudra impérativement les protéger en hiver et vérifier les protections régulièrement, les ouvrir durant les belles journées où le soleil pourrait faire monter les températures excessivement.

Principales espèces :

  • Dionée, parfois appelée gobe-mouche de Vénus a un mouvement de fermeture rapide et impressionnant.
  • Drosera, dont le nom signifie « couverte de rosée » est une famille regroupant plus de 130 espèces, possédant toutes des « poils » mobiles dont l’extrémité est recouverte de mucilage (comme de la glu)
  • Sarracenia  dont les feuilles ont pris une forme de cône : les urnes dont l’extrémité est bordée de glandes produisant une substance qui attire les insectes
  • Pinguicula ou grassette à cause de l’aspect gras et luisant des feuilles recouvertes de glu destinée à la capture des insectes, sont particulièrement intéressantes pour leurs fleurs très diverses selon les espèces.
  • Utriculaire terrestres, semi-aquatiques, aquatiques, ou épiphytes, elles n’ont pas de racine, et sont constituées de minuscules tiges sur lesquelles poussent les feuilles de deux sortes: certaines hors du sol, « classiques », et les autres (souterraines) transformées en piège.
  • Népenthes particulièrement attrayant de par la beauté et l’originalité de ses pièges provenant de l’extrémité d’une feuille qui va peu à peu se recourber, s’aplatir, s’élargir, s’enfler, pour enfin ouvrir un piège particulièrement ingénieux et efficace. C’est une urne dont la taille peut atteindre 30 cm.
  • Cephalotus unique représentante de sa famille, dont le piège est constitué d’une feuille atrophiée en urne.
  • Darlingtoni californica dont la forme lui vaut le surnom de « cobra dressé » et au piège très sophistiqué.

Personnellement, j’ai craqué pour une Grassette ici en photo.

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