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Apprendre la nomenclature des plantes

Comment ne pas se perdre au milieu de tous les noms désignant une même plante. Entre genre, famille, espèce, cultivar, variété et plusieurs noms vernaculaires ou noms usuels différents selon les régions… Nos jardiniers professionnels vous dévoileront ici les clés de la nomenclature des plantes qui vous aideront à vous repérer dans cet imbroglio de noms plutôt latins que barbares.

Origines de la nomenclature des plantes

C’est au suédois Carl Linnaeus, plus connu sous le nom de Linné (1707-1778) que l’on doit la nomenclature moderne des plantes. En 1753, il publia une œuvre majeure : Species Plantarum, sur les fondements de la nomenclature binominale. Elevé dans la religion luthérienne, ce médecin et apothicaire se devait de connaitre les plantes et se passionna de botanique, et devint d’ailleurs le botaniste du roi de Suède. Inspiré des travaux de Tournefort (fin du 17° siècle), Linné basa sa classification sur les différences des étamines et des pistils. Son système fut tout de suite adopté dans les écoles de botanique d’abord au niveau européen puis mondial.
La contribution précieuse de Linné, par le principe du binômes, ne s’arrête pas là. En effet, il a permis de mettre en place un système global de classification, valable pour les végétaux et les animaux. Dès lors, la notion de règne animal ou végétal est apparue.

Notion de base de la nomenclature des plantes

C’est donc un système binominal écrit en latin, qui régit aujourd’hui mondialement la nomenclature des plantes. Le premier nom sert à désigner le genre de la plante et le deuxième son espèce. Ce système s’apparente à notre état civil avec un nom et un prénom. A ce titre, le nom du genre se retrouve associé à différentes espèces. C’est la cas par exemple de l’ail cultivé, Allium sativum et de l’oignon, Allium cepa. Tous deux issus de la même famille, ou plus justement du même genre Allium. Et inversement le nom de l’espèce peut également se retrouver associé à un autre nom de genre : c’est par exemple Allium sativum, pour l’ail cultivé et Pisum sativum pour le pois cultivé.
C’est ainsi, de par cette « classification traditionnelle » ou « classification classique » précise et exigeante identifiant environ trois cent mille espèces végétales, que les botanistes du monde entier ont adopté sans équivoque ce système de nomenclature des plantes, sans risque de confusion de langage. Celui-ci permet d’identifier, de nommer, de classer, d’inventorier n’importe quelles espèces de végétaux dans cette immensité complexe du monde vivant.
A noter : Le langage utilisé de la nomenclature des plantes est en latin. Or en typographie, les noms scientifiques en latins se plient à des règles strictes. Voyons en détail et apprenons les spécificités de la nomenclature des plantes.

La nomenclature binominale des plantes

Le Genre : Premier terme de la nomenclature des plantes

Le premier terme d’un nom botanique, c’est le genre. Celui-ci n’a pas d’homonyme. Il peut même être employé seul. Il rassemble des plantes aux caractéristiques communes. Il peut regrouper plusieurs espèces et dans certains cas un très grand nombre. Par exemple il regroupe toutes les sortes de noisetiers sous le nom de Corylus.

Le nom genre est écrit en latin, sans accent, en italique, en minuscule, en caractère gras et la première lettre du nom du genre est en majuscule. Dans le cas d’une énumération d’espèces, le nom du genre n’apparait en entier que sur la première espèce citée. Par exemple, pour l’énumération de différentes espèces de sapins : Abies alba, A. amabilis, A. homolepis, A. sibirica.

L’espèce : Second terme de la nomenclature des plantes

Le second terme, ce nom désigne des plantes pouvant se reproduire entre elles. Il sert à différencier les plantes d’un même genre une première fois ; par exemple Corylus avellana (noisetier commun) et Corylus maxima (noisetier de Lombardie ou noisetier franc)…

Le nom de l’espèce est écrit en latin, épithète associé juste après le nom du genre. Il est écrit en minuscule, sans accent, en italique et caractère gras également, parfois précédé de l’abréviation d’espèce « sp ». L’espèce peut être suivie par l’initial de son auteur (c’est-à-dire la personne ayant découvert celle-ci.
Dans le cas de sous-espèces (sous-espèce spontanée de l’espèce type), l’abréviation « ssp » ou « subsp ».

Le nom trinominal ou trinôme

Ce troisième terme qui se rajoute au nom du genre et de l’espèce, vient se combiner en « nom trinominal » et que l’on attribue aux variétés, cultivar, ou sous-espèces et hybrides : La variété botanique : Varietas (var)
Les variétés sont obtenues en cultivant et en faisant se multiplier une plante qui s’est modifiée naturellement, soit en fait une variante morphologique de l’espèce type.

Ils s’écrivent entre guillemets simples et en minuscule. Pour reprendre notre exemple précédent : Corylus avellana ‘contorta’ aux branches tortueuses et Corylus avellana ‘Nottingham’ qui donne de grosses noisettes. La variété de l’espèce « varietas » s’écrit généralement précédé du terme var

Le cultivar : « Variété cultivée »

Le cultivar ou « variété horticole » est une variété de plante obtenue en culture exécutée par la main de l’homme, généralement par la sélection de ses caractéristiques. Il peut s’agir de qualités esthétiques, techniques, de vitesse de croissance, de résistance aux maladies ou d’adaptation à un biotope.
Le nom du cultivar sera typographié dans des caractère différent du nom latin (pas en italique), généralement par le nom de son créateur ou un nom déterminé, dans ce cas la première lettre est en majuscule et il est inscrit entre deux apostrophes et précédé de l’abréviation cv

L’hybride : Croisement de variétés

Les hybrides sont des croisements entre plante du même genre ou même espèce et qui ont des données génétiques différentes. Plus avantageux que leurs parents de par leur vigueur, ils sont cependant stériles. L’hybridation peut-être naturelle aussi bien qu’artificielle (par exemple obtenue par une pollinisation contrôlée).
Ils s’écrivent avec un « x » devant le genre pour une hybridation des genres ou devant l’espèce s’il s’agit d’une hybridation d’espèces. Nous pouvons citer pour l’exemple Corylus x colurnoides issu de l’hybridation entre un Corylus avellana et un Corylus colurna.

Le nom vernaculaire ou nom commun

Dans le langage courant, il est parfois difficile d’utiliser ce langage scientifique en latin pour désigner les plantes. En général le nom retenu le plus facilement par le jardinier amateur est le nom commun ou le nom vernaculaire.
C’est le nom usuel français désignant une plante. Mais prenez garde, il peut changer selon la région. Ainsi le Lilas des Indes, le Lilas d’été, ou Myrte de crêpe… désignent tous les Lagerstroemia.

La Famille : Appartenance à une famille de plantes

L’évolution de cette classification a permis d’ordonner genres et espèces et variétés dans un ordre naturel, connu aujourd’hui sous le nom de famille.
La famille se définit par des critères relatifs à l’observation des plantes tels que : la fleur, la feuille, le fruit, les organes reproducteurs des plantes. Elle regroupe en principe plusieurs genres et espèces. Généralement leurs noms provient d’un dérivé du nom du genre, auquel on a rajouté –aceae (-acées en français). Le nom de la famille s’écrit avec une majuscule.

En résumé, la nomenclature des plantes de Linné, ayant fait l’unanimité, bien que diverses propositions de classifications se sont opposées, a initié la nomenclature binominale des plantes d’aujourd’hui. Ainsi pour hiérarchiser les plantes dans une classification globale, on trouve au sommet de cette classification : le règne, puis l’embranchement, la division, la classe, l’ordre, la famille, le genre, la section et à la base l’espèce et variétés et sous-espèces.

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