Il ne faut jamais laisser un sol nu car cela est anormal et néfaste pour la terre. Pour recourir à ce manque, il faudra utiliser un paillage. Les jardiniers professionnels adhérents de la coopérative vous expliquent les bienfaits de cette technique ainsi que les diverses caractéristiques du paillage.
Les avantages du paillage
Utile pour toutes les plantes, les massifs, les potagers, les haies, les paysagistes coopérateurs vous conseillent d’appliquer un paillage. Il sera bénéfique pour plusieurs raisons :
Déposé aux pieds de vos végétaux, le paillage nourrira vos plantes (mulching, matières organiques), et vous permettra aussi de moins arroser. En effet un sol nu est soumis à un phénomène d’évaporation trois fois plus important qu’un sol forestier ; les températures qui augmentent, accentuent aussi cette perte d’eau, lorsque les racines se réchauffent.
Le paillage permet donc de maintenir une bonne humidité pour votre sol. Par conséquent vous ferez une économie d’eau en plus qu’une économie d’énergie.
De plus, au fil du temps, lorsque ce paillage se décomposera, il nourrira le sol et l’améliorera. Cette décomposition favorise une vie microbienne ce qui enrichira le complexe argilo-humique.
Enfin, le paillage organique ou minéral sera bénéfique aussi contre les adventices (plantes qui poussent spontanément dans une culture et dont la présence est plus ou moins nocive à celle-ci). Effectivement, en appliquant une bonne couche de paillage, vous empêcherez l’arrivée de mauvaises herbes.
Les différentes caractéristiques de paillages
Au printemps, l’herbe issue des tontes peuvent servir de paillages organiques. Elles seront utiles pour leurs apports azotés, mais aussi, comme évoqué précédemment, utile pour contenir l’humidité prolifique aux plantes.
Les feuilles et branchages provenant des tailles de haies seront aussi un très bon apport, ils se décomposeront moins vite ce qui permettra une protection plus longue.
Attention : certains végétaux ne sont pas recommandés pour le paillage comme l’eucalyptus, le thuyas, le platane, le chêne.
Les paysagistes de la coopérative Professionnels à Domicile vous rappellent que le paillage d’écorces de pins acidifie le sol. Ils vous informent aussi qu’une multitude de déchets ménagers peuvent convenir, coquilles d’œuf, épluchures de fruits et légumes, marc de café…
Un autre paillage est utile tout le long de l’année : le paillage minéral.
Il sera plus adéquat pour les massifs de rocailles, pour les plantes ayant besoin de chaleur. Il a aussi un rôle esthétique et permet d’éviter la pousse de mauvaises herbes et de mousses. Ce paillage ne demande aucun entretien mais son coût est plutôt onéreux.
Beaucoup moins esthétique, le paillage plastique ou la toile de jute joueront seulement un rôle de protection contre les adventices. Ces derniers sont très utilisés pour les massifs en pente.
Quelques notions à savoir sur le paillage
Avant tout, désherbez bien la zone qui sera remplie de paillis. Déposez une bonne couche d’environ huit centimètres d’épaisseur. Veillez à ne pas recouvrir le collet des plantes avec le paillage. Arroser avant et après l’application de celui-ci.
Mais primordialement, questionnez-vous sur les besoins des plantes, un mauvais paillage pourrait être néfaste pour vos végétaux.
Les paysagistes de notre coopérative vous conseillent, dans un but écologique et économique, de réutiliser vos déchets organiques produit lors du jardinage (herbes, feuilles mortes…) pour les utiliser pour un paillage ou bien pour la fabrication de compost.
Crédits Photos : Le Parc Fleuri ; BASF ; Fotolia
