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Fréquence et quantité : Arrosage d’une pelouse

Pour conserver sa belle couleur verte, le gazon a de gros besoins en eau. Dans les régions méditerranéennes, on déclenchera l’arrosage de juin à septembre sauf arrêté sécheresse. Découvrez tout ce que vous devez savoir sur l’arrosage d’une pelouse grâce à nos jardiniers passionnés.

Fréquence d’arrosage d’une pelouse

Le rythme d’arrosage dépend des conditions du milieu et en particulier :

  • Des caractéristiques climatiques de la région (périodes de sécheresse et de vent qui dessèchent les sols).
  • De la capacité de rétention en eau du sol (dans les sols lourds la capacité de rétention en eau est élevée, dans les sols légers, elle est beaucoup plus faible).
  • De l’utilisation de la pelouse.

Il faut éviter les arrosages fréquents en faibles quantités en sol lourd qui favorisent le développement superficiel des racines et rendent le gazon plus vulnérable à la sécheresse.

Quantité d’eau apportée au gazon

Les quantités à apporter doivent être suffisantes pour humidifier le sol sur environ 15 cm de profondeur. Il faut également éviter les arrosages trop abondants en sol léger qui peuvent entraîner des pertes en eau importantes par lessivage et peuvent rendre certains sols battants et asphyxiants.

La dose à apporter doit être calculée dans l’objectif de couvrir le déficit hydrique hebdomadaire.

Pour ce calcul, il faut se baser sur une donnée communiquée chaque mois par les stations météorologiques départementales. C’est l’E.T.P (Évapotranspiration Potentielle).
Cette donnée est exprimée en mm.

Pour connaître le déficit en eau pour chaque mois, on appliquera la forme suivante :

  • E.T.P – Pluviométrie du mois = Déficit Hydrique Théorique.

Les besoins en eau sont nuls en hiver, ils augmentent progressivement jusqu’en été au moment où l’E.T.P n’est plus compensée par les pluies. Il est donc nécessaire de déclencher l’irrigation.

La capacité de rétention en eau et l’arrosage d’une pelouse

Pour calculer la dose à apporter, il faut également prendre en considération la notion de réserve utilisable (R.U) : c’est la part d’eau retenue dans le sol qui est disponible pour la végétation. Une partie de cette eau sera plus facilement absorbée par la végétation : c’est la réserve facilement utilisable (R.F.U).

R.U et R.F.U sont exprimées en mm.

Selon le type de sol, on considère que la réserve facilement utilisable est une fraction plus ou moins importante de la réserve utilisable (la R.F.U = 50% de la R.U). Pour qu’il n’y ait pas de gaspillage, la quantité d’eau à apporter ne doit pas excéder la R.F.U.

Calcul de la réserve utilisable (R.U)

Pour calculer la R.U, on applique la formule suivante :

  • R.U = Pe X Da X (C.R – P.F.P)

Pe = la profondeur d’enracinement en mm.

Da = la densité apparente de la terre.

C.R = la capacité de rétention en eau du sol (exprimée en % de terre sèche).

P.F.P = le point de flétrissement permanent (exprimé en % de terre sèche).

Les valeurs Da, C.R et P.F.P sont communiquées par des analyses de sol en laboratoire.

Exemple de calcul :

Réalisation d’un gazon en terrain sableux.
Arrosage au mois de juillet.
Données climatiques de la station météorologique :  (E.T.P = 110 mm – Pluviométrie 55 mm).

Calcul du déficit hydrique :

  • E.T.P – pluviométrie du mois de juillet = 110 mm – 55 mm = 55 mm.

D’après l’analyse de sol :

Pe (Profondeur d’enracinement) = 200 mm – Da (Densité apparente) = 1,2.

C.R (Capacité de Rétention en eau du sol) = 15%.

P.F.P (Point de Flétrissement Permanent) = 7%.

Calcul de la Réserve Utilisable :

  • 200 X 1,2 X (15 – 7)/100 = 19,2 mm.

Calcul de la R.F.U :

  • 19,2 x 50 / 100 = 9,6 mm.

Le déficit hydrique étant de 55 mm et la réserve facilement utilisable de 9.6 mm, le nombre d’arrosages sera donc dans ce cas pour le mois de juillet de :

  • 55 / 9,6 = 5,72 donc environ 6 arrosages de 10 mm.

A quel moment de la journée faut-il arroser la pelouse ?

L’arrosage de nuit est idéal car les pertes par évaporation au niveau du sol sont quasiment nulles. Par ailleurs, si l’installation d’irrigation est raccordée au réseau d’eau de ville, la pression est supérieure la nuit, l’usage domestique de l’eau n’est pas perturbé. Enfin l’arrosage nocturne permet d’utiliser le gazon dans la journée. Ce dernier point concerne en particulier les surfaces sportives engazonnées et les golfs. Contrairement à la plupart des végétaux d’ornement, le gazon n’est pas brûlé par les eaux d’irrigation dans la journée. Les arrosages seront réguliers de juin à septembre. En hiver les besoins en eau sont nuls. Au printemps et en automne, on déclenchera occasionnellement l’arrosage si le manque d’eau se fait ressentir.

Le matériel d’arrosage

La gamme de matériel proposé sur le marché actuel est importante. Son choix dépend de la forme et de l’importance de la surface à irriguer. Cela part du plus petit arroseur amateur de surface à déplacer à l’installation d’arrosage intégré programmé parfois même gérée par des logiciels.

L’irrigation d’un gazon peut être apportée sous deux formes :

  • L’aspersion diffusée par des tuyères ou des asperseurs (forme la plus courante).
  • La subirrigation (l’eau remonte par capillarité au niveau des racines à partir d’un tuyau poreux enterré dans le sol).

CAS PARTICULIER pour les gazons et les végétaux

Quelques gestes simples afin de voir les végétaux reprendre à l’automne.

  1. Favoriser un enracinement profond : Diminuer les tontes avant la période estivale et tondre en position haute, l’enracinement du gazon correspond à sa hauteur. Plus le gazon est haut plus il résistera à une période de sécheresse.
  2. Diminuer la quantité de feuillages sur les végétaux afin de limiter la transpiration, une taille peut intervenir avec la chute des feuilles.
  3. Prévoir des cuvettes afin de bien cibler les apports d’eau et de profiter des éventuels orages de l’été. Les cuvettes doivent faire la surface de la plante sur une hauteur de 5 à 10 cm.
  4. Utiliser des engrais à l’automne et au printemps pour aider les racines à ce fortifier. Plus la plante à des racines fortes et profonde plus elle supportera les été chaud et sec.
  5. Arroser la nuit à la fraîche et de préférence avec un système de gouttes à gouttes qui permet de créer une bulle d’irrigation et qui profite plus à la plante que l’arrosage par aspersion qui provoque plus de ruissellements.

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