Table des matières

L’automne est là et les premières interventions dans le jardin se réalisent. Dans cette fiche conseils les Professionnels du Jardin abordent le thème des différents types de rosiers et comment les entretenir en cette période.

 

Différents types de rosiers

 

Les rosiers fleurissent de deux façons soit :

– remontants (floraison continue de mai aux premières gelées),

– non remontants (une floraison par an, de la mi-juin à la mi-juillet).

  • Les rosiers buissons à grandes fleurs (hybrides de thé) présentent de grandes fleurs solitaires doubles au bout de longues tiges. De 60 cm à 1,50 m de hauteur, ils prennent place en massifs, plates-bandes et s’utilisent idéalement en fleurs coupées.
  • Les rosiers buissons à fleurs groupées, comme leur nom l’indique, portent sur chaque tige plusieurs roses simples ou doubles, groupées en bouquets. Elles s’utilisent en massifs et plates-bandes, parfois aussi en fleurs à couper.

On distingue :

Les Polyanthas (à petites fleurs, de 30 à 60 cm de hauteur)

Les Floribundas (à fleurs de taille moyenne, réunies en larges grappes)

Les Grandifloras (réunies en bouquets), de 1 m à 1,20 m de hauteur

  • Les rosiers arbustifs, à fleurs simples, de 1 m à 1,80 m de hauteur, forment de magnifiques haies fleuries ou s’utilisent en sujet isolé.
  • Les rosiers grimpants, de 2 à 6 m de hauteur, prennent place sur un support (mur ou pergola) et doivent être palissés.
  • Les rosiers lianes, semblables mais plus vigoureux, sont destinés à couvrir tonnelles, arceaux, colonnes ou vieux arbres.
  • Les rosiers tiges sont des variétés de rosiers buissons à grosses fleurs ou à fleurs groupées greffés, ou pleureur sur des tiges de 1 m à 1,30 m de hauteur.
  • Les rosiers couvre-sol, de 60 cm de hauteur, forment des branches horizontales et s’étalent jusqu’à 2 m. Ils meublent joliment talus et plates-bandes.
  • Les rosiers miniatures, de 25 à 40 cm, forment de petits buissons très ramifiés à fleurs doubles et se plantent en rocaille ou bordure et surtout en pot ou en bac.
  • Les rosiers anciens forment une catégorie à part. Créés avant 1920 mais de nouveau à la mode, ils offrent une floraison de qualité, souvent très parfumée, le plus souvent non remontante (de juin à juillet). Ils présentent une grande variété de types de fleurs, de simples (type églantier) à doubles. Leur port arbustif (de 1,20 à 2 m) les destine à former de grandes haies fleuries.
  • Les roses anglaises, de 80 cm à 1,50 m de hauteur, sont des rosiers modernes issus de roses anciennes qui ont été créés en Angleterre (David Austin). Leur floraison est abondante, grosses fleurs, parfumée et remontante.

 

La taille du rosier

 

La taille du rosier s’effectue, en général, fin février ou début mars suivant les régions et leurs climats.

Elle consiste à supprimer :

– les bois morts

– les rameaux trop chétifs ou trop vieux

– raccourcir ceux que l’on conserve

Cette opération permet d’équilibrer la ramure des rosiers, de la renouveler partiellement. Le but est de sélectionner les meilleurs rameaux et de favoriser le développement de nouvelles pousses vigoureuses et florifères.

Cependant, le type de taille et la période à laquelle elle doit s’effectuer va dépendre du type de rosier

 

  • Rosiers grimpants non remontants (type wichuraianas)

Ces rosiers seront taillés en juillet à la fin de leur floraison. L’opération consistera à tailler toutes les inflorescences à 4 ou 5 cm de leur point d’insertion sur la branche charpentière. Les bois morts et les branches chétives seront soigneusement supprimés. En août/septembre les jeunes rameaux qui se sont développés durant l’été seront palissés ; ils sont la promesse d’une abondante floraison pour le printemps suivant.

D’une manière générale, les jeunes pousses qui sont palissées seront amputées du 1/5 de leur longueur.

 

  • Rosiers grimpants remontants

La taille sera effectuée selon les régions de fin janvier à fin février pour les régions les plus froides.

Si le rosier grimpant est jeune, il faudra constituer sa charpente, toutes les jeunes pousses de l’année précédente seront palissées sur un support. Les rameaux florifères qui ont porté des fleurs seront coupées à quatre ou cinq centimètres de la branche charpentière où elles sont insérées.

Pour les rosiers grimpants plus anciens, il faudra éliminer 1 ou 2 branches charpentières les plus anciennes, et les remplacer par des jeunes pousses sarmenteuses de l’année précédente. Les rameaux florifères ayant porté des fleurs seront taillées comme il est indiqué précédemment. Les branches chétives et le bois mort seront soigneusement enlevés.

 

  • Rosiers buissons à grandes fleurs et fleurs groupées

Les rosiers sont taillés à la même époque que les rosiers grimpants remontants : selon les régions de fin janvier à fin février pour les régions les plus froides.

Tout d’abord il faudra éliminer les bois morts et les branches chétives.

La taille sera plus ou moins haute, ceci en fonction de la végétation du rosier. Pour les rosiers très vigoureux, les branches seront coupées à 35 ou 40 cm du sol, en conservant les cinq ou six plus beaux rameaux. Pour les sujets moins puissants les branches seront coupées à 15 ou 20 cm du sol.

En fin de floraison, en novembre, on peut égaliser les massifs de rosiers en coupant les branches à 65 ou 70 cm du sol. Vos parterres auront ainsi un aspect plus agréable, pour la période hivernale.

Pour les hybrides non remontants la taille doit être effectuée en juillet, à la fin de la floraison. Ce sera une taille haute, 60 ou 70 cm, ces variétés donnant des fleurs sur bois de deux ans.

 

  • Rosiers arbustes et couvre-sols

Ces rosiers très performants au niveau de leur floribondité et de leur résistance aux maladies ne demandent que peu d’entretien.

Chaque année la taille sera effectuée dans le but d’égaliser et d’harmoniser la forme des bosquets. Tous les trois à quatre ans il faudra enlever à partir du sol les rameaux les plus anciens, pour rajeunir vos rosiers. Cette opération consistera à supprimer environ une branche sur trois. Cette taille permettra à de jeunes rameaux de bien se développer et conserver à vos rosiers, vigueur et floribondité.

 

  • Rosiers miniatures

Ces rosiers de petit développement seront raccourcis chaque année des 2/3 de leur hauteur. Il faudra veiller à conserver un aspect compact à ces petits rosiers.

 

  • Rosiers tiges

Les rosiers tiges étant constitués de variétés de rosiers buissons à grandes fleurs ou fleurs groupées greffées sur des cannes d’églantiers de 50 à 120 cm de haut ; il sera pratiqué la même taille que pour les variétés greffées ras-de-terre.

 

  • Rosiers pleureurs

Ces rosiers sont constitués de variétés arbustives retombantes ou de variétés grimpantes à bois souple, greffées sur des cannes d’églantier de 1,8 à 2 m. Les variétés arbustives retombantes seront taillées comme indiqué précédemment pour ce type de rosiers.

Les pleureurs qui portent des variétés grimpantes à bois souple seront palissés sur un support en forme de parapluie. Bien veiller à ce que le pied de ce support soit d’égale hauteur à la tige du rosier pleureur.

Chaque printemps sera pratiquée une taille qui comportera le palissage des nouvelles pousses, l’ablation des rameaux ayant fleuri et pour les sujets anciens, la suppression des charpentières anciennes.

 

La taille de propreté

En novembre ou décembre, après les premières gelées un peu fortes ayant détruit les derniers boutons, il est bon de supprimer l’extrémité des rameaux (1/3 environ de leur longueur). Cette taille permet d’avoir des rosiers de meilleur aspect pendant l’hiver, lorsqu’ils ne présentent que leurs rameaux dénudés. Elle élimine aussi les feuilles malades, s’il y en a, feuilles portant alors des germes de champignons parasites qui pourraient facilement contaminer de nouveau les rosiers dès le printemps suivant.

Il faut cependant bien se garder de tailler sévèrement. Une taille courte favoriserait un départ prématuré des bourgeons de la base des rameaux, lors d’une période de temps doux. Ces bourgeons seraient irrémédiablement détruits lors du retour de fortes gelées et il n’en resterait plus d’autres pour la croissance de printemps.

 

La suppression des drageons

Les rosiers greffés peuvent produire des repousses de l’églantier porte-greffe, appelés drageons. On les reconnaît aisément à leurs feuilles plus petites et nettement différentes de celles des rosiers. Il ne faut jamais les laisser se développer. Il faut les extirper dès qu’ils apparaissent, en les tirant à la main (protégée par un gant) ou en les sectionnant, bien au ras de la souche, avec un outil tranchant.